Contacto: info@ppioscan.org | +34 952 028 430
Les savoir-faire ancestraux dans la conservation des espèces du désert

Les savoir-faire ancestraux dans la conservation des espèces du désert

Au fin fond du désert tunisien, sous un climat particulièrement aride et là où toute forme de civilisation et de vie est rare, la tribu nomade Al-Rabayaa peine à trouver des zones de pâturage. Les effets du changement climatique se font fortement sentir dans la région sous forme d’une sécheresse extrême.  

Les Rebayaa font partie de la tribu nomade Al-Rabayaa d’origine arabe qui s’étend dans le Sahara, de l’Est de la Tunisie à la frontière libyenne, en continuant vers le désert algérien. Leur mode de vie dans le désert existe depuis des décennies et continue à se transmettre de génération en génération malgré les conditions climatiques de plus en plus difficiles et l’arrivée des nouvelles technologies.

Lors d’une de leurs enquêtes de terrain à la recherche d’indices de présence du chat des sables dans le Parc National de Jbil, dans le sud de la Tunisie, les membres de l’Association tunisienne des randonneurs d’Akouda eurent la chance de rencontrer des nomades de cette tribu. Ceux-ci contribuent au travail de l’association sur la conservation des espèces du désert en les aidant à détecter la présence d’individus tel que le chat des sables, le renard de Ruppell, le fennec et l’hyène rayée. En effet, malgré leur adaptation aux températures extrêmes, ces animaux présentent également des signes de faiblesse et de sensibilité face aux fluctuations actuelles de température et changements de structures des précipitations. L’expertise du peuple autochtone, qui repose sur leur longue connaissance du milieu, représente un atout primordial pour les missions de l’association.

Les nomades ont expliqué aux membres de l’association comment leur connaissance de la région, leur a permis de faire face aux fréquents épisodes de sécheresse en développant des techniques de recherche et d’approvisionnement en eau.

Au printemps et en automne, ils migrent traditionnellement avec leurs importants troupeaux de moutons et de chèvres, ainsi que des ânes et dromadaires pour transporter les tentes et la nourriture, vers le Sahara et la zone du Parc Jbil. En été ils se déplacent vers les régions plus élevées et moins chaudes telles que les montagnes « Jibel edhaher » près de Bni Khdech. Ils y habitent dans des grottes et le bétail se nourrit du pâturage de haute altitude. Quelques hommes restent là jusqu’en automne- hiver pour la récolte des olives.

Les Rebayaa n’ont pas accès au parc national de Jbil, la zone étant clôturée et accessible uniquement pour les chercheurs et les visiteurs. Les membres de la tribu vivent dans la périphérie du parc, là où n’existe qu’un seul puit fondé par le ministère d’agriculture.

« Dans la région, nous n’avons accès qu’à un seul point d’eau, qui est un puits public, celui du parc de Jbil n’étant pas fonctionnel. Nous l’utilisons pour notre usage personnel mais également pour abreuver le bétail. » Racontent les nomades.

En plus des espèces du désert, le bétail de la région est également victime de la pénurie en eau. Il se constitue principalement de chameaux et de chèvres qui se contentent de brouter les seules herbes et plantes du désert ayant survécu au manque de pluie. Les Rebayaa ont réussi à plus ou moins conservé leur mode de vie indépendant, même s’ils reçoivent parfois de la nourriture ou des vêtements de proches vivants à Douz, la ville la plus proche.

« Nous prenons soin du bétail qui est notre deuxième source de nourriture après le pain que nous cuisons encore de manière ancestrale sur un feux sous le sable chaud » explique l’un des nomades.

Cette rencontre avec la tribu Al-Rabayaa a été pour l’équipe de l’association une expédition unique, tel un voyage dans un autre monde qui leur a donné une importante leçon d’humilité et d’humanité.

Conscient que les espèces vivants dans ces régions arides sont également des victimes directes des problèmes climatiques, le Centre de Coopération de la Méditerranée de l’UICN soutient l’Association tunisienne de randonneurs d’Akouda à travers son Programme de Petites Initiatives pour les Organisations de la Société Civile (OSC) en Afrique du Nord (PPI-OSCAN). Le projet de l’OSC, Sur les traces des prédateurs furtifs de Tunisie  cible l’observation et la protection des carnivores dans les zones arides des Parcs Nationaux de Bouhedma et Jbil. Il a également pour objectif la création d’une base de données sur l’écologie des espèces.  

Zoom sur l’Association tunisienne de randonneurs d’Akouda

Notre activité principale se concentre sur l’identification des prédateurs présents dans les deux Parcs Nationaux et leur suivi à l’aide de caméras pièges et de colliers télémétriques.  Nous cherchons à savoir quelles sont les espèces qui existent encore dans nos sites d’études, étant donné l’absence d’inventaire en Tunisie depuis plus de 30 ans. Une fois les individus identifiés, nous étudions leur statut de menace de disparition afin de mettre en place des mesures pour leur protection. Actuellement l’abreuvage des animaux ne fait pas partie des activités de l’association mais c’est un point à prendre en considération par l’avenir.

L’Association tunisienne de randonneurs d’Akouda travaille en partenariat avec l’OSC libyenne Alhaya, également bénéficiaire de la seconde phase du PPI-OSCAN. Une rencontre pour un échange d’expérience entre les 2 organisations a eu lieu dans le Parc National de Bouhedma, afin de présenter leurs techniques et méthodes de travail. Lors de cette visite l’organisation Alhaya a pu accompagner l’OSC Tunisienne sur le terrain afin d’installer ensemble les caméras pièges et d’analyser les données. Cette sortie de terrain a permis d’identifier entre-autre, le loup doré (canis anthus), le chat sauvage (felis silvestris lybica), la genette (genetta genetta) mais aussi des espèces non-prédatrices tel que l’antilope oryx (oryx dammah) et la gazelle dorcas (gazella dorcas).

 

 

Contact:

Centre de coopération pour la Méditerranée de l’UICN
C/ Marie Curie 22, Edif. Habitec
Parque Tecnológico de Andalucía
29590 Campanillas | Málaga | Spain
Tel. + 34 952 028430 | info@ppioscan.org

Algérie Libye Maroc Tunisie

Mise en oeuvre par:

iucn
mava

Avec l’appui financier de:

ffem-1
00
Months
00
Days
00
Hours
00
Minutes
00
Seconds

The Black Friday Deals

SHOP BEFORE OUR

SALE ENDS....

Consigue X hoy

Coletilla legal

Suscríbete y recibe mis consejos todas las semanas

Retour haut de page