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Une visite de terrain qui conduit à une découverte historique

Une visite de terrain qui conduit à une découverte historique

Dans le village d’Aît-Bouaddou, niché sur le flanc du majestueux Djurdjura, à la périphérie du parc national du même nom, se trouve un groupe de villageois soucieux de la préservation des ressources naturelles de leur région. Conscient de l’importance du travail collectif pour préserver le patrimoine naturel et culturel de la région qui attire de plus en plus de visiteurs, ces villageois ont créé l’Association Environnementale « Tachemlit », nom en berbère signifiant regroupement et entraide. Malgré les faibles moyens financiers, cette association repose sur l’engagement et l’appui infaillible de ses partenaires pour mener à bien des activités de sensibilisation et d´éducation à l´environnement.

Aujourd´hui, elle nous raconte l’une de ses découvertes faite lors d’une visite de terrain pour le projet « Conservation du patrimoine naturel de la zone -Thaghzouth Thawint– », lancé en avril 2019 dans le cadre du Programme de Petites Initiatives pour les Organisations de la Société́ Civile d’Afrique du Nord, le PPI-OSCAN.

« Par un jour de juillet 2019, notre équipe du projet se rend dans la région de Tharzouth Thawint avec pour objectif de réaliser un diagnostic général de sa richesse faunistique et florale, celle-ci étant en déclin continu depuis des décennies. En effet, qui ne se rappelle pas des moments où ce profond territoire jouissait d’une luxuriante végétation composée de grenadiers, poiriers, noyers, figuiers, pêchers et toutes sortes de plantes médicinales et fourragères. Traversée par une rivière sur toute sa longueur, une eau claire et limpide provenant de la fonte des neiges, arrosait abondamment été comme hiver la zone. Les paysans, les heureux habitants de ce cher territoire pratiquaient le maraichage. On y trouvait de tout, selon les saisons : tomates, piments, melons, aubergines, maïs, etc. L’eau était tellement abondante que les propriétaires avaient songé à l’édification de moulins à eau. Tout le monde y trouvait son compte ! Humains, animaux sauvages et plantes de toutes sortes se plaisaient à vivre dans ces jardins fertiles.

Malheureusement cette région a fortement souffert des effets du changement climatique et de la surexploitation des ressources naturelles par l’homme. Pendant les quatre ou cinq heures qu’a duré notre visite, aucun être humain ou animal domestique n’a été rencontré dans les parages. Plus on s’introduisait dans le cœur de la zone, plus les sentiers étaient étroits et obstrués par les espèces envahissantes. Les grenadiers sont toujours là défiant la sécheresse mais ne produisent hélas plus aucun fruit.

C’est parmi cette végétation de buissons et maquis que notre équipe a découvert par surprise des vestiges de moulins à eau enfouis depuis des années. Ces structures, appelées « Timyissin », datent du 19ème siècle et témoignent des années fastes où les meuniers de la région tiraient profit de l’abondance en eau grâce à des techniques artisanales hors pairs. Un ancien qui se souvient de cette époque nous raconte comment ce travail était difficile. Il fallait sculpter deux meules à l’aide d’une pierre spéciale dénommée azrou ougharef (pierre à meule), une fixe, plus lourde et située en bas de la machine, et une autre plus mince sur la partie supérieure qui tourne sur elle-même et moud le grain. La tige centrale qui fixait les deux meules et faisait tourner l’eau mise sous pression était quant à elle taillée en bois.

Depuis cette visite, une question nous taraude sans cesse l’esprit: d’où viendrait le mot timyissin ? Un nom qui coule sur toutes les lèvres, depuis la nuit des temps, mais dont personne n´a pu nous expliquer le sens. La seule hypothèse soulevée semble peu plausible et concerne une contrée lointaine, située à plusieurs kilomètres où une pierre se nommant aussi timyissin y est extraite.
Nos valeureux ancêtres auraient-ils transporté cette pierre de cette plaine lointaine, à plus de vingt kilomètres jusqu’ici ? Une question, qui pour l’instant, reste en suspens… »

Ce qui est certain, c´est que la découverte de l´association a permis d´attirer l´attention des services de la culture qui vont prendre le relais pour la préservation des moulins en tant que patrimoine historique. L’équipe du projet a eu le privilège de guider jusqu’au site les représentants des institutions concernées de la Mairie, de l’Environnement et de la Culture. De plus, cette histoire nous apprend sur l´usage des énergies renouvelables à cette époque, et peut-être même sur la possibilité de faire tourner de nouveau ces moulins lorsque la zone retrouvera toutes ses potentialités hydriques…

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